Agenda

décembre 2016

  • Centre Pompidou

    À partir du 14 septembre 2016, le Centre Pompidou expose l’extraordinaire don de plus de deux cent cinquante œuvres soviétiques et russes contemporaines réunies avec le soutien exceptionnel de la Vladimir Potanin Foundation. Cet ensemble d’œuvres a pu être offert au Musée national d’art moderne grâce à la générosité de la Vladimir Potanin Foundation, des collectionneurs, des artistes et leurs familles. Inscrit dans une année 2016 placée sous le signe d’un hommage aux donateurs de tous horizons, ce projet rappelle l’importance cruciale de ces gestes engagés pour le développement des institutions patrimoniales. L’ensemble ainsi constitué, composé d’œuvres d’artistes majeurs, offre un panorama, sans prétention à l’exhaustivité, de quelques quarante années d’art contemporain en URSS puis en Russie, à travers les principaux mouvements qui les ont sillonnées.

    La présentation donne à voir la richesse d’un art né en marge du cadre officiel. Dès la fin des années 1950, les artistes « non conformistes », à l’instar de Francisco Infante, Vladimir Yakovlev ou Yuri Zlotnikov, stimulés par les expositions internationales permises par la politique khrouchtchévienne de « dégel », renouent avec les pratiques esthétiques des avant-gardes russes, elles-mêmes sources d’inspiration pour tant d’artistes occidentaux. Ils cherchent à inventer leur propre langage plastique. En 1962, la fermeture par Khrouchtchev de la salle non conformiste incluse dans la fameuse exposition du Manège (Moscou), bannit pour plusieurs années de l’espace public toute expression artistique contraire à la doctrine du réalisme socialiste qui, à partir des années 1930, a mis fin aux expérimentations modernes en URSS.

    Les années 1970 voient l’émergence de deux mouvements aux frontières poreuses. L’École conceptualiste moscovite prend une ampleur déterminante sous l’impulsion d’Ilya Kabakov, de Viktor Pivovarov, de Rimma et Valéry Gerlovin, suivis d’Andreï Monastyrsky et de Dmitri Prigov. Accordant une place prépondérante au langage, travaillant à la croisée de la poésie, de la performance et des arts visuels, ces artistes proposent dans la Moscou de la « Stagnation » un art conceptuel reflétant la primauté de la littérature dans la culture russe. Une seconde génération d’artistes rejoint la communauté conceptualiste à la fin des années 1970, comme le groupe Mukhomor, Yuri Albert, Mikhaïl Roshal, Viktor Skersis ou Vadim Zakharov.

    Concomitant du conceptualisme moscovite, le Sots art, inventé par le duo Komar et Melamid, détourne dans une veine pop les codes de la propagande soviétique. À la différence des artistes pop, confrontés à la surabondance de biens de consommations, Alexandre Kosolapov, Boris Orlov ou Leonid Sokov démythologisent l’environnement idéologique de la société soviétique. Courant fécond dont certains des protagonistes émigrent dès les années 1970, le Sots art marque fortement l’esthétique des années de la perestroïka, animant l’œuvre de différents artistes à l’instar de Grisha Bruskin.

    Au milieu des années 1980, l’avènement de la perestroïka provoque un véritable bouillonnement créatif, imprégné d’une culture underground, émanant de différents squats. Un fort pressentiment de liberté enivre alors les jeunes artistes : Sergei Anufriev, Andreï Filippov, Yuri Leiderman, Pavel Pepperstein ou le groupe Pertsy à Moscou, Sergei Bougaev-Afrika, Oleg Kotelnikov, Vladislav Mamyshev-Monroe ou Timur Novikov à Leningrad.

    La fin de la décennie est marquée par la légitimation de cet art né dans les marges. Les mécanismes du marché de l’art, encore inexistant, commencent à se mettre en place : en 1988, une première vente aux enchères organisée par Sotheby’s à Moscou, donne une valeur tangible à l’art non officiel. Très rapidement, les frontières avec l’art officiel disparaissent. Une nouvelle génération d’artistes s’affirme, incluant AES+F, Dmitri Gutov, Valéry Koshlyakov ou Oleg Kulik. À partir des années 2000, l’art contemporain s’institutionnalise et intègre peu à peu la culture nationale.

    Le Centre Pompidou tient à remercier la Vladimir Potanin Foundation. Il souhaite également rendre hommage à l’ensemble des donateurs, notamment Ekaterina et Vladimir Semenikhin et la Tsukanov Family Foundation, qui démontrent de façon exemplaire les vertus d’un effort collectif tendu vers les artistes et de leurs œuvres.

  • Théâtre Darius Milhaud

    En 1829 dans le petit village de Kirilov, en Russie méridionale, tout le monde évite le capitaine Loutchkov, redouté pour ses duels. Seuls Maria Perekatova et Théodore Kister vont s’intéresser à son sort et essayer de le sauver de lui-même... Derrière le « drame bourgeois » on retrouve dans cette admirable nouvelle de Tourgueniev le souffle tragique de la grande littérature russe du XIXème siècle : Une force mystérieuse entraîne les êtres vers une destinée qui semble déjà écrite, les péripéties amoureuses et mondaines ne sont qu’une parenthèse qui ne fait que repousser l’inéluctable.

    Cette nouvelle adaptation transpose le personnage de Maria, une trentaine d’années plus tard. Elle revient sur les semaines enfiévrées et tragiques qui ont ébranlées sa jeunesse : les circonstances de ce double duel entre ces deux officiers de l’armée russe, tour à tour ennemis puis amis et finalement rivaux pour les beaux yeux de la belle Maria… mais elle évoque aussi les évènements historiques de ce début de XIXème siècle marqué par l’épopée napoléonienne en Europe, les tensions idéologiques autour de l’abolition du servage et la propagation des idées révolutionnaires venues de France qui allaient embraser la vieille Russie impérialiste et féodale.

  • Théâtre douze

    Vous vous souvenez les filles, on tenait nos fusils comme des poupées…

    Ici les aubes sont plus douces est un classique de la littérature russe, plusieurs fois adapté au théâtre et au cinéma. S’inspirant de l’engagement réel de très nombreuses femmes sur le front il connaît un succès national. Aujourd’hui il est, pour la première fois porté sur les scènes françaises.

    « Réel, historique, bouleversant. Ne manquez pas, s’il vous plait, d’aller applaudir ces combattantes héroïques qui prennent le temps de s’habiller joliment avant d’aller mourir. Elles sont vivantes, drôles, enfantines, coquettes, parfois terrifiées, la plupart du temps follement courageuses. Cette pièce est un joyau de poésie, de fraîcheur, de littérature et de tragédie. Cette merveille de théâtre »
    Philippe Caubère - Oct. 2015

  • Écrit et réalisé par Kirill Serebrennikov - Russie 2016
    Durée 1h58mn
    en VOSTF
    avec Petr Skvortsov, Viktoria Isakova, Svetlana Bragarnik, Anton Vasiliev...
    D’après la pièce Martyr, de Marius Von Mayenburg.

    Consulter le site du cinéma

    Cinéma Utopia-Saint Siméon
    5 Place Camille Jullian 33000 Bordeaux

  • L’idée du festival Soirées du cinéma russe de Bordeaux est née au bord de la Garonne en 2009, au centre du département français de la Gironde et dans la région historique d’Aquitaine, connue dans le monde entier pour la richesse de son patrimoine culturel, ses châteaux médiévaux et ses traditions vinicoles.
    Ce festival est l’un des projets prioritaires organisé dans le cadre de la coopération Bordeaux – Saint-Pétersbourg par l’Association Centre des Festivals France-Russie, l’association slave de l’Université Bordeaux Montaigne.
    Pour consulter le programme, cliquer ici.

  • La Cigale

    Dans un décor à mi-chemin entre bric-à-brac de grenier et foire à la ferraille, les Semianyki racontent les déboires d’une famille totalement déjantée, qui tente de survivre dans une Russie déglinguée.
    Sans jamais prononcer un mot, sur un rythme effréné et avec une formidable science du burlesque, la troupe dessine un monde où l’absurde est roi, mais où la magie est toujours prête à renaître. Ils s’y font les blagues les plus cruelles, s’adorent et s’entretuent, survivent avec une insolence réjouissante et, au passage, dressent un portrait acide et sans pitié de la société. Un tourbillon règne sur le plateau dans un mélange de commedia dell’arte, de bouffonnerie slave, de mime à la française et d’art légendaire du clown populaire russe.

  • L’ensemble vocal Radouga chante au Marché de Noël de Saint-Médard en Jalles

    Deavnt la Mairie
    Saint-Médard en Jalles (33)

  • Théâtre de la Ville

    Virtuose prodigieux, Nijinski renouvela l’art de la danse au sein des Ballets russes que dirigeait Serge Diaghilev dans les premières années du XXe siècle. Nijinski est aussi l’auteur d’un journal secret, tenu pendant six mois dans lequel il note ses préoccupations au sujet de l’art, de la religion et de ses relations avec ses proches. Ce texte fébrile rédigé par un homme troublé à la raison vacillante fascine depuis longtemps Mikhail Baryshnikov. À l’invitation de Robert Wilson, il interprète aujourd’hui ce témoignage bouleversant d’un artiste en train de sombrer dans la folie. Le titre du spectacle, Letter to a Man, renvoie à Diaghilev dont Nijinski fut l’amant avant de le quitter pour épouser Romola de Pulszky. Leur séparation fut sans doute le point de départ de sa maladie. Après The Old Woman de Daniil Kharms, c’est un plaisir de retrouver Mikhail Baryshnikov sous la direction de Robert Wilson.
    Hugues Le Tanneur

    Espace Cardin

  • Hommage à Maurice Ravel, le ballet et l’orchestre de l’Opéra National de Russie présenteront en tournée le Boléro, l’un des plus grands succès du répertoire classique.

    Patinoire Meriadeck
    Bordeaux (33)

  • concert symphonique par l’Orchestre français des jeunes avec au programme Serge Rachmaninov Symphonie n° 3.
    Consulter le site.

    Auditorium de l’Opéra
    Bordeaux (33)

  • Hommage à Maurice Ravel, le ballet et l’orchestre de l’Opéra National de Russie présenteront en tournée le Boléro, l’un des plus grands succès du répertoire classique.

    Zénith
    Pau (64)

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