Agenda

novembre 2016

  • Centre Pompidou

    À partir du 14 septembre 2016, le Centre Pompidou expose l’extraordinaire don de plus de deux cent cinquante œuvres soviétiques et russes contemporaines réunies avec le soutien exceptionnel de la Vladimir Potanin Foundation. Cet ensemble d’œuvres a pu être offert au Musée national d’art moderne grâce à la générosité de la Vladimir Potanin Foundation, des collectionneurs, des artistes et leurs familles. Inscrit dans une année 2016 placée sous le signe d’un hommage aux donateurs de tous horizons, ce projet rappelle l’importance cruciale de ces gestes engagés pour le développement des institutions patrimoniales. L’ensemble ainsi constitué, composé d’œuvres d’artistes majeurs, offre un panorama, sans prétention à l’exhaustivité, de quelques quarante années d’art contemporain en URSS puis en Russie, à travers les principaux mouvements qui les ont sillonnées.

    La présentation donne à voir la richesse d’un art né en marge du cadre officiel. Dès la fin des années 1950, les artistes « non conformistes », à l’instar de Francisco Infante, Vladimir Yakovlev ou Yuri Zlotnikov, stimulés par les expositions internationales permises par la politique khrouchtchévienne de « dégel », renouent avec les pratiques esthétiques des avant-gardes russes, elles-mêmes sources d’inspiration pour tant d’artistes occidentaux. Ils cherchent à inventer leur propre langage plastique. En 1962, la fermeture par Khrouchtchev de la salle non conformiste incluse dans la fameuse exposition du Manège (Moscou), bannit pour plusieurs années de l’espace public toute expression artistique contraire à la doctrine du réalisme socialiste qui, à partir des années 1930, a mis fin aux expérimentations modernes en URSS.

    Les années 1970 voient l’émergence de deux mouvements aux frontières poreuses. L’École conceptualiste moscovite prend une ampleur déterminante sous l’impulsion d’Ilya Kabakov, de Viktor Pivovarov, de Rimma et Valéry Gerlovin, suivis d’Andreï Monastyrsky et de Dmitri Prigov. Accordant une place prépondérante au langage, travaillant à la croisée de la poésie, de la performance et des arts visuels, ces artistes proposent dans la Moscou de la « Stagnation » un art conceptuel reflétant la primauté de la littérature dans la culture russe. Une seconde génération d’artistes rejoint la communauté conceptualiste à la fin des années 1970, comme le groupe Mukhomor, Yuri Albert, Mikhaïl Roshal, Viktor Skersis ou Vadim Zakharov.

    Concomitant du conceptualisme moscovite, le Sots art, inventé par le duo Komar et Melamid, détourne dans une veine pop les codes de la propagande soviétique. À la différence des artistes pop, confrontés à la surabondance de biens de consommations, Alexandre Kosolapov, Boris Orlov ou Leonid Sokov démythologisent l’environnement idéologique de la société soviétique. Courant fécond dont certains des protagonistes émigrent dès les années 1970, le Sots art marque fortement l’esthétique des années de la perestroïka, animant l’œuvre de différents artistes à l’instar de Grisha Bruskin.

    Au milieu des années 1980, l’avènement de la perestroïka provoque un véritable bouillonnement créatif, imprégné d’une culture underground, émanant de différents squats. Un fort pressentiment de liberté enivre alors les jeunes artistes : Sergei Anufriev, Andreï Filippov, Yuri Leiderman, Pavel Pepperstein ou le groupe Pertsy à Moscou, Sergei Bougaev-Afrika, Oleg Kotelnikov, Vladislav Mamyshev-Monroe ou Timur Novikov à Leningrad.

    La fin de la décennie est marquée par la légitimation de cet art né dans les marges. Les mécanismes du marché de l’art, encore inexistant, commencent à se mettre en place : en 1988, une première vente aux enchères organisée par Sotheby’s à Moscou, donne une valeur tangible à l’art non officiel. Très rapidement, les frontières avec l’art officiel disparaissent. Une nouvelle génération d’artistes s’affirme, incluant AES+F, Dmitri Gutov, Valéry Koshlyakov ou Oleg Kulik. À partir des années 2000, l’art contemporain s’institutionnalise et intègre peu à peu la culture nationale.

    Le Centre Pompidou tient à remercier la Vladimir Potanin Foundation. Il souhaite également rendre hommage à l’ensemble des donateurs, notamment Ekaterina et Vladimir Semenikhin et la Tsukanov Family Foundation, qui démontrent de façon exemplaire les vertus d’un effort collectif tendu vers les artistes et de leurs œuvres.

  • Comédie française-Vieux-Colombier

    Sonia et son oncle Vania s’occupent depuis des années du domaine familial. Quand le père annonce sa décision de le vendre, les nœuds des relations humaines se dénouent au sein de la petite communauté qui y est réunie. Avec Oncle Vania, Tchekhov crée une « forme absolument nouvelle dans l’art dramatique », selon Gorki qui lui écrit « Je me suis mis à trembler devant votre talent, et à trembler de peur pour les gens, pour notre vie, misérable, incolore. Quel drôle de coup – et comme il est précis – vous avez frappé là ». On reprocha à l’auteur d’être trop près de la vie quotidienne, on est aujourd’hui impressionné par l’ampleur du mouvement de l’âme qu’il déploie.
    Tchekhov a 36 ans lorsqu’il écrit cette pièce, l’âge de Julie Deliquet qui la met en scène. Figure emblématique de la nouvelle vague des collectifs issus des tg STAN et des Possédés, la directrice artistique d’In Vitro développe une écriture de plateau où l’acteur tient la place centrale. Cette pièce en quatre actes, sans découpages de scènes, est une matière idéale pour son « théâtre du réel », en prise avec le présent dont elle aime la fragilité. Dans une forme épurée au sein d’un dispositif bi-frontal, au plus près des mots portés par la dynamique du groupe, les acteurs sont associés en tant que créateurs à part entière. Se réappropriant chaque soir cette constellation de solitudes, ils nous assurent que la force du théâtre est d’être un art du vivant.

  • Théâtre Darius Milhaud

    En 1829 dans le petit village de Kirilov, en Russie méridionale, tout le monde évite le capitaine Loutchkov, redouté pour ses duels. Seuls Maria Perekatova et Théodore Kister vont s’intéresser à son sort et essayer de le sauver de lui-même... Derrière le « drame bourgeois » on retrouve dans cette admirable nouvelle de Tourgueniev le souffle tragique de la grande littérature russe du XIXème siècle : Une force mystérieuse entraîne les êtres vers une destinée qui semble déjà écrite, les péripéties amoureuses et mondaines ne sont qu’une parenthèse qui ne fait que repousser l’inéluctable.

    Cette nouvelle adaptation transpose le personnage de Maria, une trentaine d’années plus tard. Elle revient sur les semaines enfiévrées et tragiques qui ont ébranlées sa jeunesse : les circonstances de ce double duel entre ces deux officiers de l’armée russe, tour à tour ennemis puis amis et finalement rivaux pour les beaux yeux de la belle Maria… mais elle évoque aussi les évènements historiques de ce début de XIXème siècle marqué par l’épopée napoléonienne en Europe, les tensions idéologiques autour de l’abolition du servage et la propagation des idées révolutionnaires venues de France qui allaient embraser la vieille Russie impérialiste et féodale.

  • Musique : Sergueï Prokofiev
    Orchestre National Bordeaux Aquitaine
    Direction Pierre Dumoussaud Invité
    Récitant Loïc Richard
    Durée 40mn
    Consulter le site de l’Opéra de Bordeaux

    Auditorium de l’Opéra de Bordeaux
    9-13 Cours Georges Clémenceau, 33000 Bordeaux

  • Ballet magique en 3 actes (4 tableaux) interprété par le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre.
    Consulter le site.

    Zénith
    Pau (64)

  • Projection du film "Andreï Roublev" et plusieurs films soviétiques ou russes ou en relation avec la Russie pendant le Festival international du film d’histoire à Pessac du 14 au 21 novembre.
    Consulter le site du Festival.

    Cinéma Jean Eustache
    Pessac (33)

  • Théâtre douze

    Vous vous souvenez les filles, on tenait nos fusils comme des poupées…

    Ici les aubes sont plus douces est un classique de la littérature russe, plusieurs fois adapté au théâtre et au cinéma. S’inspirant de l’engagement réel de très nombreuses femmes sur le front il connaît un succès national. Aujourd’hui il est, pour la première fois porté sur les scènes françaises.

    « Réel, historique, bouleversant. Ne manquez pas, s’il vous plait, d’aller applaudir ces combattantes héroïques qui prennent le temps de s’habiller joliment avant d’aller mourir. Elles sont vivantes, drôles, enfantines, coquettes, parfois terrifiées, la plupart du temps follement courageuses. Cette pièce est un joyau de poésie, de fraîcheur, de littérature et de tragédie. Cette merveille de théâtre »
    Philippe Caubère - Oct. 2015

  • Par le grand ballet et les étoiles de l’opéra national de Kazan
    Direction artistique : Rafael Samorukov
    Chorégraphie d’après Marius Petipa
    Musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski
    Consulter le site du Pin Galant

    Le Pin Galant
    Mérignac (33)

  • Écrit et réalisé par Kirill Serebrennikov - Russie 2016
    Durée 1h58mn
    en VOSTF
    avec Petr Skvortsov, Viktoria Isakova, Svetlana Bragarnik, Anton Vasiliev...
    D’après la pièce Martyr, de Marius Von Mayenburg.

    Consulter le site du cinéma

    Cinéma Utopia-Saint Siméon
    5 Place Camille Jullian 33000 Bordeaux

  • Avec :

    • le délégué régional de Businessfrance Monsieur Alexandre Brunet qui présentera les principes du dispositif VIE,
    • Madame Elizaveta Vasina-Duguine, qui présentera les aspects juridiques pratiques du dispositif : droit de travail /permis/visas en Russie.

    Seront également présents les anciens VIEs, aujourd’hui chargés d’affaires International dans les entreprises de la région qui parleront de leur expérience sur le terrain.
    Et comme cela est devenu une bonne habitude, vous recevrez les actualités financières et économiques liés à la région de la Russie et des pays environnants par les membres du club.

    Prix du repas (apéritif, entrée, plat, dessert, boissons) : 31 € pour les membres du club / 36 € pour toutes les personnes intéressées par l’activité du club
    A régler en espèces ou par chèque en arrivant auprès de la Trésorière, Elizaveta Vasina-Duguine.
    Contact : clubrussieceiapc@gmail.com

    Hôtel Mercure Bordeaux Lac
    Rue du Grand Barail, Quartier du Lac 33300 Bordeaux

novembre 2016 :

octobre 2016 | décembre 2016

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