HEC ESSEC ESCP-EAP Ecole Supérieure de commerce de Lyon

Concours d'admission 2002 LV1

Sous-épreuve n°1: Traductions

Durée 2h

RUSSE

TRADUCTION DE RUSSE EN FRANÇAIS

Всероссийская перепись населения - 2002

Первая в посткоммунистической России перепись населения начнется 9 октября 2002 г., сообщили 11 октября на пресс-кон4)еренции в Москве начальник управления переписи населения и демографической статистики Государственного Комитета по Статистике Ирина Збарская и заместитель председателя Госкомстата Сергей Колесников. Последний раз перепись населения проводилась в 1989 году во время существования СССР.

Участники пресс-кон4эеренции опровергли слухи о том, что данные переписи о доходах станут известны на "черном рынке". О доходах вообще спрашивать не будут. В списке из 16 вопросов есть вопрос об источниках средств к жизни (например, постоянная или временная работа, пособие по безработице). Даже если кто-то укажет, что живет за счет воровства, в прокуратуру об этом сообщать не станут. В списке - 16 вопросов, в том числе "место рождения", "национальность", "семейное положение". Фамилию, имя, отчество спросят лишь для того, чтобы не было "дублирования", и эти данные будут отбрасываться на первой же стадии обработки. При этом будут учитываться только те сведения, которые люди сообщат о себе сами. Ирина Збарская заявила, что в ходе пробной переписи, состоявшейся в прошлом году, один из респондентов на вопрос о национальности назвался россиянином, а другой -славянином.

25 процентам населения будут предложены шесть дополнительных вопросов, в том числе "место работы", "поиск работы в течение последнего месяца". Временно проживающих на территории России лиц спросят о "цели приезда в Россию", "гражданстве", "стране постоянного проживания".

В работе по переписи будут участвовать около 600 тысяч человек, в основном, студенты, безработные, сельская интеллигенция, которых специально обучат. За 19 дней работы каждый из них получит в среднем 1200 рублей.

Особенно значительные изменения произойдут в этническом составе столицы России, в первую очередь, за счет роста численности нерусских групп населения.

По сообщениям ИЛ "Прима"

TRADUCTION DE FRANÇAIS EN RUSSE

"Ils parlent de nous, dit la jeune femme. Tu les connais?

- Je connais les deux types. J'ai été à l'école avec eux.

- Qu'est-ce qu'ils peuvent bien dire ?

- Oh, ils devaient se demander si nous avions une liaison.

- Ils ne t'ont pas dit bonsoir.

- Ils n'ont pas dû me reconnaître tout de suite. Et d'ailleurs, on ne se voit plus guère.

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas. C'est comme ça. On n'est pas du même milieu. Eux, ce sont des bourgeois. Ils l'ont toujours été. A l'école, on peut être camarade à la rigueur. Mais après, les mitieux se reconstituent... D'ailleurs, tu sais, je m'en fous. Eux et moi, on n'a plus rien à se dire.

- Puisque ce sont des bourgeois, il faut renouer avec eux. Les relations intéressantes, on les garde- .

- Non, justement, je ne crois pas qu'ils seraient intéressants. Quand je les rencontre par hasard, je ne sais jamais quoi leur dire.

- S'il fallait s'arrêter de voir [es gens parce qu'on n'a rien à leur dire, on ne verrait plus personne.

- Mais quel intérêt y aurait-il pour nous à avoir des relations avec ces gens ?

- On parle. On dit n'importe quoi, ça n'a pas d'importance, mais on parle."

Jean-Louis Curtis, La Quarantaine.

 

Sous-épreuve n°2 : Expression écrite

Durée 2h

Lire soigneusement le texte ci-dessous :

A 5 000 kilomètres et cinq fuseaux horaires de Moscou, Irkoutsk sort doucement du cauchemar communiste.

A Irkoutsk, comme partout dans l'ex-Union soviétique, l'implosion du régime communiste a déclenché un lent dégel, comme celui du Baïkal. d'où proviennent des bruits de craquements quand surviennent enfin les beaux jours... La ville se réveille et, ici comme ailleurs, ce ne sont ni les hommes politiques, ni les entrepreneurs, ni les intellectuels qui ont, les premiers, célébré la mort de l'utopie communiste. Ce sont les femmes. Adieu, les attentes interminables devant l'épicerie Gastronom! Terminé, les combines entre amies pour se procurer une paire de bottes! Fini, l'empilage incessant de stocks alimentaires, au cas où des produits de première nécessité viendraient à manquer! Avec les années 90 et l'irruption chaotique du capitalisme, les femmes ont découvert des magasins aux étagères remplies de sucre, de lait, de café instantané, sans oublier les chaussures italiennes, les collants coquins, le chic parisien et une foule de produits hygiéniques ou cosmétiques qui rendent la vie plus facile et plus agréable.

Ravissantes petites poupées emmitouflées dans leur fourrure, ces dames ont aussi du caractère et, pour certaines, une ambition à la hauteur de leurs collègues masculins. De plus en plus de femmes souhaitent faire carrière dans les affaires ou s'installer à leur compte. Prenez Olga Viniarskaïa, par exemple. Mariée à un haut fonctionnaire de l'administration régionale, elle aurait pu se contenter de son poste de professeur d'anglais dans une école de la ville. Mais ce n'est pas son genre: "Un jour, je me suis rendu compte que j'étais devenue totalement dépendante de mon mari et j'ai dit stop!" Olga voulait "retrouver sa personnalité" et rendre ses deux enfants, de 17 et 12 ans, "fiers de leur mère". Elle commence alors à donner des cours particuliers dans une école privée... et triple son salaire. "Les femmes sibériennes s'adaptent mieux que les hommes, explique l'enseignante. Elles sont prêtes à tout pour le bien de leurs enfants. L'une de mes amies a commencé en important des vêtements de Chine et de Turquie. Elle possède maintenant plusieurs boutiques dans le centre-ville." D'autres se taillent un joli succès dans la coiffure, la restauration, la bijouterie.

Si la nouvelle génération de femmes sibériennes est attirée par la libre entreprise et s'y épanouit parfois, les hommes, quant à eux, s'accordent tous les droits. Peut-être même un peu trop. Dans ce Far East très Far West, en effet, la parole est aux défricheurs et aux gestionnaires audacieux. L'époque est révolue où les empires de l'aluminium sibérien se taillaient à coups de flingues dans les rues de Moscou, comme en 1993. Depuis, l'effondrement du système bancaire et la crise financière d'août 1998 ont calmé les impatiences. Aujourd'hui, dans la région d'Irkoutsk, quatre entreprises sur cinq naviguent sur un océan de dettes. Et le taux de chômage, quoi qu'en disent les statistiques officielles, dépasserait les 10%.

Pourtant, une timide amélioration s'annonce. Parmi les nouveaux venus dans le business, certains profitent de leur ancienne position privilégiée. Ainsi, trois ex-employés du bar de l'hôtel Intourist, où l'on payait en devises, ont investi leurs pourboires de l'époque soviétique: le premier possède une chaîne de télévision, le deuxième dirige un réseau de cafés et le troisième s'est fait bâtir une villa en Espagne. D'autres se lancent dans les affaires sans aucun apport financier. [...]

En recouvrant la liberté, la société, longtemps figée par le soviétisme. a perdu une partie de ses repères. Tout s'achète, même les diplômes. Afin de compléter les maigres subsides de l'Etat, les 11 universités locales, en principe gratuites, vendent désormais leurs diplômes aux étudiants recalés. Ce repêchage des cancres a rapporté, l'an dernier, 10 millions de roubles à la faculté pédagogique. Soit un quart de son budget.

Presque malgré eux, beaucoup ont perdu leur sens des valeurs... Dans le hall de la mairie, une vendeuse de journaux affiche l'une à côté de l'autre les icônes de la Russie contemporaine; l'Enfant Jésus, la Vierge Marie, Brad Pitt, Madonna... Des dizaines de missionnaires américains tentent de convertir les âmes égarées à l'une des innombrables communautés protestantes, tandis que, soutenue par les milieux d'affaires et par l'administration, l'Eglise orthodoxe s'efforce de regagner son prestige. Problème: comment donner un sens à la vie quand sa propre existence est si troublée?

Au temps de l'URSS, l'emploi était garanti à vie. les salaires tombaient à date fixe et les malades recevaient des soins sommaires mais gratuits. "Il était interdit d'être riche, se souvient un écrivain. Mais il était impossible d'être pauvre." Aujourd'hui, Irkoutsk compte cinq prêteurs sur gages. Les patients des hôpitaux sont priés d'apporter un ^oreiller et des couvertures. Plusieurs entreprises tardent à payer leurs ouvriers. Et, selon la Croix-Rouge, 3000 enfants vagabondent dans les rues.

Déjà, certains dépeignent une société à deux vitesses, avec des pauvres de plus en plus pauvres, des riches de plus en plus riches et une majorité de gens déboussolés, écartelés entre le passé qui n'existe plus, et le futur, qui n'existe pas encore - tous ceux qui n'ont pas su s'adapter: "La majorité des gens ne savent pas quoi faire de leur nouvelle liberté", soupire un employé.

Le lent dégel d'Irkoutsk

par Claire Charrier, Georges Dupuy, Marc Epstein, Fabrice Lhomme L'Express du 23/03/2000

RUSSE : Répondre en RUSSE aux questions ci-dessous :

(250 mots environ pour chaque question)

1) Какие изменения в Иркутске вы считаете положительными, а какие отрицательными ?

2) Считаете ли вы, что только в России богатые становятся еще богаче, а бедные еще беднее ?