SOUS-EPREUVE n°1

TRADUCTIONS: DUREE: 1h30

TRADUCTION DE RUSSE EN FRANÇAIS

Иногда, когда хочешь, ты играешь с друзьями. Например, в "учителя и учеников" или, скажем, "покупателя и продавца". А есть люди, для которых игра - это профессия. Таких людей зовут актерами. Они показывают свою игру зрителям в просторных домах - театрах. Театральное представление - это спектакль.

В России театры появились давно. Один из самых первых - в Калуге. Стоял он на окраине города, был небольшим, и играли в нём всего пять актёров. Спустя много лет калужские купцы построили в центре города новый театр. В него приезжали играть самые лучшие актеры прошлого века. Сейчас в Калуге есть новый большой и удобный городской театр. А сто лет назад в помещении старого театра впервые в Калуге показали кино. Есть чем гордиться!

Гордиться калужане могут и еще одним словом на букву "т". Это всем известный телефон. Ведь Калуга знаменита тем, что первые телефоны в России зазвонили именно здесь.

Азбука калужского края, 1998

TRADUCTION DE FRANCAIS EN RUSSE

L'enfant poussa la grille, son petit cartable bringuebalant sur son dos, puis il s'arrêta sur le seuil du parc. Il inspecta les pelouses autour de lui, marcha lentement, attentif, on ne sait jamais, aux oiseaux qu'il aurait fait fuir en avançant. Justement, un oiseau s'envola. L'enfant le suivit des yeux pendant un moment, le temps de le voir se poser sur un arbre du parc voisin, puis il continua son chemin jusqu'au-dessous d'une certaine fenêtre...Il leva la tête. A cette fenêtre, à cette heure-là de la journée, toujours on lui souriait. On lui sourit.

Viens, cria Anne Desbaresdes, on va se promener.

Le long de la mer ?

Le Long de la mer, partout. Viens. Ils suivirent de nouveau le boulevard. L'enfant comprit vite, ne s'étonna guère.

C'est loin, se plaignit-il- puis il accepta, chantonna.

Marguerite DURAS, Moderato cantabile, 1958.

SOUS-EPREUVE 2

EXPRESSION

DUREE 1h30

La Russie communie dans l'adoration de Pouchkine.

Le bicentenaire de la naissance de l'écrivain russe considéré comme le plus grand donne lieu à des centaines de manifestations dans tout le pays.

Aucun Russe ne pourra y échapper. Le bicentenaire de la naissance d'Alexandre Pouchkine (1799-1837), monument littéraire dont l'adoration n'a jamais cessé, donne lieu à une furie commémorative quasiment sans précédent. Moscou, où Pouchkine est né, et Saint-Pétersbourg, où il a vécu, organisent jusqu'au mois de juillet une suite ininterrompue d'expositions, de concerts et spectacles. Mais les autres régions de Russie célèbrent également " le plus grand des poètes". De Vladivostok à Smoiensk, les pouvoirs locaux relaient l'ordre venu du Kremlin d'honorer " l'âme même du peuple russe", selon les mots de Boris Eltsine.

La Russie aime les fêtes, raffole des anniversaires et ne s'est jamais lassée de Pouchkine, alternativement admiré et rejeté par les tsars, sanctifié par le pouvoir stalinien, toujours cité à l'appui des démonstrations politiques ou littéraires les plus contradictoires. Bien loin du cent-cinquantenaire d'Alexandre Sergueïevitch Pouchkine en 1949, qui avait donné lieu -écrivait alors Le Monde - à " une explosion de chauvinisme littéraire et à des attaques contre l'Occident ", ce 200e anniversaire ne prétend pas imposer " un " Pouchkine, même si la Russie semble y retrouver une fierté perdue. Le comité d'organisation a surtout servi de guichet financier, pris d'assaut par les musées, théâtres, éditeurs et collectivités locales. Mais la passion de Pouchkine a aussi relancé certains commerces : vodka, bière, T-shirts, chocolat se vendent mieux avec l'effigie du poète.

A Tsarskoïe Selo, ancien domaine des tsars proche de Saint-Pétersbourg, rebaptisé du nom de Pouchkine en 1937 parce que l'écrivain avait fait là ses études, le bicentenaire a permis de refaire les routes et quelques aménagements dans les parcs environnants. A Moscou, le visage de l'écrivain agrémenté de vers et de citations est partout, sur d'immenses banderoles et aux devantures des magasins.

La presse a renoncé à tenir les comptes. Quatre-vingt-treize livres sur Pouchkine ont été édités à Moscou. La télévision publique ORT s'est baptisée le 6 juin " Chaîne Pouchkine " en lui consacrant tous ses programmes. A Vladivostok, un admirateur qui n'avait jamais écrit un seul vers a subitement composé 200 poèmes, à raison de dix par jour, à la gloire de Pouchkine.

Aucune voix discordante ne trouble cette ferveur. Dmitri Prigov, écrivain mais aussi sculpteur et peintre, est l'un des très rares à demander que l'on " oublie un peu " Pouchkine. " La culture officielle veut l'installer comme Lénine, dans un mausolée. Par archaïsme et conservatisme, l'Etat entretient ce culte ", dit-il. Mais l'artiste ajoute aussitôt que " ses vers sont merveilleux, que Pouchkine demeure extrêmement actuel, que ce n'est plus un homme mais des milliers et des milliers de fantômes qui hantent chacun de nous ".

Les étrangers ont quelque difficulté à partager avec la même intensité cet amour du poète, tant il est vrai que Dostoïevski, Gogol, Tourgueniev ou Tchékhov sont autrement plus lus, du moins en France. " Vaguement touché de l'enthousiasme russe, le lecteur français, grand ordonnateur des gloires de l'univers, s'offre une petite visite au monument, car il respecte toujours les recommandations des guides, y défile à pas menus et soulève son chapeau en baillant ", déplore Frédéric Verger dans une préface à La Dame de Pique.

Galina Alexandrova, professeur de français à Saint-Pétersbourg, explique comment Pouchkine, " créateur de la langue littéraire russe ", demeure un pilier du système éducatif. " Nous apprenons ses poèmes les plus simples au jardin d'enfants, dit-elle, puis cet enseignement se poursuit, au collège, au lycée, à l'université surtout. Pouchkine nous accompagne toute notre vie. "

Eugène Onéguine, Le Cavalier de bronze, Boris Godounov ou Le Prisonnier du Caucase sont d'immenses classiques, tout comme les contes appris par coeur par les enfants. Héros romantique, libertaire, ironique, décembriste, révolté, le destin d'Alexandre Pouchkine, tué en duel par l'officier français d'Anthès, démultiplie la force de la légende.

Pouchkine demeure pour les Russes comme un horizon indépassable. " C'est notre respiration, ça ne s'explique pas ", dit simplement Natalia Mavievitch, collaboratrice de la revue russe Littérature étrangère. Cette ferveur va se décliner au travers de centaines d'expositions, ce qui fera oublier pour un court intermède l'agonie financière de tous les organismes culturels russes.

Le Monde, 11 juin 1999

Répondre en RUSSE aux questions ci-dessous :

(200 mots environ pour chaque question)

1) Какие моменты юбилея Вам кажутся самыми интересными?

2) Согласны ли Вы с мнением, что за границей Пушкину предпочитают других русских писателей? Почему? Развейте личную точку зрения на русскую литературу.